Let's Play ~

Tout d’abord, il est important de préciser que notre petite Charlotte est une jeune fille. Cela tombe sous le sens mais il est important de le préciser au cas où vous n’étiez pas très bien réveillé et que vous avez loupé ce détail non sans importance.
Lottie est donc une fille de taille moyenne et de corpulence moyenne. Rien de bien extraordinaire pour l’instant. Elle possède des jambes plutôt fines et une poitrine nous dirons ... Conséquente.
Mais ce n’est pas sa plastique qui nous intéresse (Quoi que … /span) mais son joli minois. En effet, elle a de longs cheveux roses indomptables. Il fut un temps où elle les attachait … Désormais, elle n’a plus l’homme pour lequel elle se faisait belle et ne voit plus l’intérêt de chaque matin perdre un temps fou à éliminer ses mèches rebelles. Ses yeux sont de la même couleur : rose. Allez va … J’en suis sûre avec ça, vous vous dîtes ‘Je vois la viiiie en rooooseeee ♫’. Je vous arrête de suite car c’est les seules choses que la fille a de roses (mis à part …). Toujours sur son visage, un sourire presque ineffaçable s’est dessiné. Elle l’arbore jour comme nuit pour refléter sa folie, qui sait ?

Passons au vestimentaire. Il y a 100 années de cela, Lottie portait de belles et longues robes … Ce temps est révolu. Désormais, notre folle porte une robe bustier courte rose et rouge. Par-dessus, une longue cape pourpre se dresse. Pourpre, comme le sang … elle protège ses doigts fins avec des gants roses pâles. Au niveau des jambes, elle a des bas en résilles et pour chaussures, des escarpins rouges. Une particularité en plus, Lottie met en bracelets des sortes de fers, comme pour les menottes.

Laissez-moi casser par ce seul texte le cliché des jeunes filles nobles bien éduquées. Charlotte est l’exacte opposé d’une fille parfaite. Un mot la caractérisant ? J’en donnerais deux : Vraiment Folle.

Eh oui, si vous avez flashé sur la belle plastique de notre bonbon rose, je vous déconseille néanmoins de vous en approcher. Les plus belles roses ont souvent le plus d’épines, non ?
Lottie est maladroite, pas autant qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine mais l’on s’en approche. Elle est sadique et tire une certaine jouissance de voir souffrir les autres. D’ailleurs, elle ne fait pas dans la dentelle : sans manière, elle est violente. Une véritable pile électrique en plus de cela ! Tenir deux minutes en place relève d’un défi et d’une torture pour la jeune fille. Ajoutez qu’elle adore parler et qu’elle souffre d’une certaine perversité. ‘Perversité’ … Dans les deux sens du terme, évidemment.
Avec le portrait que je viens de vous en faire, je ne suis pas sûr que vous vouliez encore d’elle . Pourtant, vous laisseriez échapper un véritable bijou. Pétillante, drôle et tonique, elle n’est pas et ne sera jamais comme ces mollassonnes de duchesses. Si elle vous apprécie, ne la contrarier pas, vous risqueriez fort d’y laisser des plumes …

Il était une fois ... Non, ce début est beaucoup trop bateau et correspond mieux au conte. Or la vie de Charlotte n'est pas un conte, loin de là ...
Tout a commencé avec un son, un son mélodieux, provenant d'une boîte à musique. Notre Baskerville, alors jeune et vêtue de robes comme toutes filles de haute société, s'empressa d'identifier d'où venait ce bruit. Il avait beau être mélancolique, il était pourtant si lumineux ... Près d'un arbre, un homme encapuchonné se tenait : c'était maître Glen, l'homme pour lequel Charlotte aurait donné sa vie. A côté de lui, un autre inconnu l'a surpris. Cet homme n'était autre que Jack Vessalius, un humble marchand de boîtes à musique comme il se définissait.
Peu après, Lottie – c'était comme cela que Jack l'avait surnommée - recroisa le Vessalius mais elle ne put jamais le voir en peinture. Il était trop insouciant, trop bavard ... Mais avec lui, maître Glen souriait enfin. Rien ne pouvait contenter Charlotte que le sourire de son bien-aimé.
Lors d'une nouvelle rencontre, elle découvrit que Jack et Glen avait composé la musique qu'elle aimait tant, 'Lacie' de son nom. Jack et Glen étaient dans un monde dans lequel Charlotte ne rentrerait sûrement jamais : cela la rendait folle. Mais Maître Glen souriait, il n'y avait rien de plus important.

Nous voilà quelques temps plus tard. Un ordre, un seul, fit tout basculer. Le massacre d'une bonne partie de la noblesse dans le château à Sablier. Maître Glen lui avait ordonné à elle et deux autres hommes de tuer, tuer sans aucune hésitation ni aucune pitié. C'est ce qu'elle fit, elle ne pouvait rien lui refuser. Cette nuit-là, elle tua, assassina, massacra encore et encore jusqu'à que ses habits soient maculés de pourpre.

Cette tragédie fut nommée 'La tragédie du Sablier'